Parking, de nouveaux horodateurs au centre-ville de Strasbourg
En place depuis quelques temps dans d'autres grandes agglomérations, de nouveaux horodateurs vont également être installés à compter de ce printemps sur une moitié Est de la Grande Île de Strasbourg. L’objectif est simple, anticiper la réforme du stationnement prévue au 01 janvier 2018 (décentralisation et dépénalisation du stationnement).
Les changements à venir dans le stationnement
D’apparence rien ne semble changer. Perché au milieu du trottoir, l’horodateur est là pour vous rappeler que le stationnement est payant. D’après, un article réalisé par la gazette des communes le 09 janvier 2017 « réforme du stationnement : les grandes villes prêtes à démarrer, les petites au point mort », le taux de fraude reste important au moment de payer son parking avec 65% de contrevenant.
Les nouveaux horodateurs permettront dorénavant aux automobilistes de saisir leur plaque d’immatriculation sur un clavier au moment de payer leur parking. En apparence rien de bien nouveau jusqu'à fin 2017 à Strasbourg, puisqu’un ticket restera à apposer sur le tableau de bord. Début 2018, le ticket devrait toutefois disparaitre et il sera possible d’ajouter un « crédit supplémentaire » à son stationnement sans pour autant avoir à retourner à l’automate (complémentarité à une application lancée il y a 6 mois proposant déjà ces fonctionnalités). Les touristes de passage à Strasbourg seront également aidés au moment de s'acquitter leur place de parking grâce à l’apparition de bornes multilingues, plus d'excuses pour ne pas payer !
La face cachée de cette réforme dans le parking
Cette première "phase test" doit permettre d’expérimenter le système, d’obtenir des données plus précises sur nos déplacements et flux de circulation. Dans le parking, il est vrai que les attentes divergent au moment de se garer. Entre des besoins de courtes durées lors d’un déplacement chez les commerçants du centre-ville, où à l’inverse un stationnement résidant nettement plus long, pas évident de satisfaire tout le monde.
Le vrai changement à venir, moins évoqué, dans cette réforme du stationnement est clairement de diminuer la fraude au stationnement. En cas d’infraction, une amende de stationnement pourra directement être adressée au domicile du propriétaire du véhicule, mettant fin à la contravention bien connue sur le pare-brise. Le montant de l’amende pourra d'ailleurs être fixé librement par la collectivité. A titre d’exemple, l’amende à Paris devrait être de 80 €.
D’autres enjeux bien plus importants sont également visés par la mise en application de la loi « Maptam » : donner plus de place aux nouvelles mobilités durables. Vélo, marche, transport public, voiture électrique, autant de modes de transport actuellement trop peu utilisés dans de nombreuses grandes agglomérations.
En conclusion, l'objectif est sans doute de mieux contrôler le stationnement sur l'espace public et disposer ainsi de nouvelles entrées d'argent. Le réaménagement de nos espaces publics, voilà sans doute la bonne idée pour inventer la ville de demain et pourquoi pas transformer d'ici peu nos parkings pour "voiture" en parking "vélo".