[Covid 19] - 5 bonnes résolutions avant la sortie du confinement
En cette période de confinement liée au Covid 19, il est possible d'adopter dès à présent de nouvelles bonnes résolutions.
L'objectif est simple, changer les codes et rebattre les cartes. Dès à présent, diagnostiquez votre impact carbone annuel grâce à un calculateur intégrant vos déplacements, votre façon de consommer et de vivre. A travers 5 bonnes résolutions sur l'après confinement, nous vous incitons à reprendre le pouvoir en tant que consommateur. Dès à présent, un changement des mentalités s'impose pour contribuer à votre échelle au développement durable (social, économique et environnemental).
Avant le déconfinement, estimer son impact carbone sur la planète
La fondation Good Planet a développé un calculateur vous permettant d'estimer si vous êtes un petit ou un gros pollueur.
Pour estimer au plus juste votre impact, voici quelques-unes de mes données utilisées :
- - voyage en avion (hypothèse d'un vol de 2000 km A/R par an),
- - déplacement domicile - travail en voiture diesel (environ 80 km x 228 jours travaillés ; déplacement privé non pris en compte),
- - consommation énergétique électrique foyer (10 000 kWh / an / foyer),
- - alimentation (365 petits déjeuners végétariens, 365 repas végétal avec poulet, 52 végétal avec poisson, 3 x 104 végétal avec boeuf / animal avec poulet / animal avec boeuf),
- - déchets (90 % déposés en poubelles de tri),
Après avoir complété au mieux les données mentionnées, le résultat tombe. Avec 5,8 tonnes de CO2 émises, il semblerait que je consomme 3,22 fois ce que la Terre peut supporter par an pour stopper l'accroissement de l'effet de serre. Même si cela semble bien moins que la moyenne de 10 tonnes de CO2 par personne en France, des changements s'imposent !
Mon impact se faisant principalement sur les déplacements (2,34 T de CO2) et l'alimentation (1,33 T de CO2), voici quelques-unes des pistes d'améliorations à adopter sur le sujet.
Boycotter les transports aux moteurs thermiques
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1. Limiter son usage à la voiture dès que possible
Pour de nombreuses personnes, prendre la voiture est devenu "obligatoire."
Là où certains individus n'ont malheureusement pas trop le choix qu'utiliser leur véhicule pour effectuer un trajet "domicile - travail", certains passionnés n'ont pas peur de se déplacer à vélo toute l'année.
A défaut de transports en commun adapté (ou par choix), l'usage de la bicyclette peut se faire 365 jours par an. Les plus motivés rencontrés le long de la piste cyclable Molsheim - Strasbourg n'hésitent d'ailleurs pas à passer en roues crantées pour la période hivernale en maintenant les 100 kilomètres / jour.
Egalement, un petit groupe de "vélos suppositoires" semblent émerger en France. Mieux connu sous le nom de vélos couchés avec coque, quelques motivés effectuent leurs trajets boulot - dodo tous les jours à une moyenne de 40 kilomètres par heure avec ces drôles d'engins ! Ainsi, si vous êtes à la recherche de modèles toujours plus aérodynamiques, jettez voir un oeil à ce groupe de passionnés par les vélomobiles sur facebook.
Plus généralement, prendre le vélo de temps à autre pour des petits trajets est à la portée de tous.
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2. Moins prendre l'avion et choisir le train
Ahhh Ryanair, Easyjet, Volotea, Hop et j'en passe, voilà une belle collection de compagnies vous proposant l'autre bout de l'Europe à prix low-cost !
Toujours plus vite, toujours moins cher, il est devenu tellement simple de prendre une ou plusieurs fois l'avion par an. Au prix d'un plein, il est dorénavant possible d'être à l'autre bout de la France en moins d'une heure. Enfin, en cas de retard dans ce monde de brut, il est vivement conseillé de télécharger même avant le décollage une application d'indemnisation pour un vol retardé ou annulé. Si vous raisonnez de la sorte, vous allez finir en tant que méga pollueur.
Toutefois, bonne nouvelle en cette période de Covid 19, le trafic dans le ciel a brutalement chuté. Là où le calme fait le bonheur de la vie animale, l'absence de demande en kérosène met en danger les quelques pays producteurs de pétrole. Pour renflouer rapidement les caisses, une réunion de crise a eu lieu en période de confinement afin que les pays exportateurs de pétrole ferment les vannes dans le but de faire remonter le prix à la pompe.
En conclusion, pensez à revoir votre usage à l'avion et votre dépendance aux produits pétroliers ! Pour de petits déplacements inférieurs à 10 kilomètres, pédaler ou marcher contibuera à votre forme au quotidien. Enfin, en alternative aux vols low-costs, l'usage du train est une piste à plebisicter pour des déplacements de 500 à 1000 kilomètres.
Consommer autrement après le confinement : mieux et au juste prix !
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3. Des produits non indispensables (exemple de l'eau en bouteille)
L'eau coulant en abondance à nos robinets, celle-ci n'a pas de valeur à nos yeux. Il est même courant d'acheter des packs d'eau en bouteille pour notre plaisir de consommation.
Avec un ratio 100 à 200 fois plus cher que l'eau du robinet, l'eau en bouteille est également une source de déchets considérable. D'après un article de l'express sur l'eau en bouteille, "240 000 tonnes de déchets plastiques ont pu être produits pour 6,2 milliards de litres d'eau plate en bouteille consommés". Les coûts des transports sont également importants avec près de 300 km parcourus entre l'embouteillage et un point de recyclage (quand il est existe).
En conclusion, opter pour un verre d'eau du robinet vous ferra le plus grand bien. En cas de goût de chlore, un stockage en carafe et un peu temps permettra d'enlever l'odeur perçue. Enfin, si vous souhaitez des bulles, une célèbre marque vous aidera toujours à gazéifier votre eau pour les soirées entre amis. Cet exemple s'emploie bien entendu sur l'ensemble des produits pouvant disposer d'un circuit long et non indispensable.
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4. Plebsiciter les producteurs locaux après le Covid 19
Un parking géant, un choix monstre, des prix imbattables, les grandes surfaces vous traquent tout au long de l'année.
Après la période de "découvrez qui est les moins cher" et de la "transformation de vos magasins en produits bio", la presse est actuellement envahie par des publicités solidaires. Carrefour, Intermarché, Super U et Leclerc, aucun de ces acteurs n'a raté cette période de Covid 19 pour mettre en avant sa main sur le coeur. Aujourd'hui le nouveau slogan tendance sera plus du type "notre enseigne se mobilise aujourd'hui pour aider nos producteurs".
Bizarrement, on peut s'interroger sur le réel gagnant au vu de la quantité de producteurs agricoles cherchant encore à joindre les deux bouts en France.
De plus, force est de constater que la taille de notre chariot a bien diminué depuis le temps où notre mère nous demandait de sortir du Caddy au bout de 5 minutes dans le magasin, et celà, sans avoir la garantie de consommer en circuits courts.
Pour contribuer à l'achat de produits de qualités et de proximité une carte des producteurs locaux afin de consommer au plus proche de son domicile. En finalité, Mes-produits-locaux.fr est un premier embryon d'un projet, où il sera sans doute demain possible de se faire livrer chez soi des produits locaux avec un traçabilité visible et sans intermédiaires.
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5. Boycotter certaines plateformes (Amazon, Zalando,...) ?
Pouvoir acheter tout et n'importe quoi en un clic ? Se faire livrer du jour au lendemain ? Retourner un achat compulsif gratuitement ?
Le développement de certaines plateformes semble lourd sur l'impact carbone de la planète. Importé en masse par des paquebots contenairs, les consommateurs semble avoir oublié le rapport prix d'achat et durée d'utilisation.
Ainsi comme évoqué dans un film d'Arte sur Amazon, "il est important de mesurer l'impact de cette entreprise devenue aussi puissante que plusieurs pays réunis et transformant notre monde ! Au nom de notre bien être à tous, au nom de la démocratie et de tout ce que nous chérissons il est vital de ne pas laisser Amazon se propager sans aucune forme de contrôle".
Résumé des résolutions possibles sur l'après Covid 19 !
Si, habitant à la campagne, vous n'avez pas encore de composteur, de potager et de poules, ne perdez pas de temps pour sauter le pas. A l'inverse habitant d'une grande ville, d'autres pistes s'offrent à vous pour consommer autrement.
Changez ses habitudes peut se faire en douceur sans brusquer nos bons vieux repères.
Comportement avant confinement |
Bonne résolution après le 11 mai |
Aller en voiture à la boulangerie | Prendre son vélo ou marcher (avec un parapluie) |
Partir 3 à 4 x en avion low-cost |
Voyager en train
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Achat compulsif et non nécessaire | Aller à l'utile et l'essentiel |
Acheter en grande surface | Trouver des producteurs locaux |
Chercher juste un prix | Plébisciter un rapport prix / durée |